1964. Dublin. Mel Ferrer, le mari d’Audrey Hepburn, organise une rencontre entre la jeune femme et celui qu’elle n’a pas vu depuis près de trente ans, Joseph, son père, qui avait abandonné sa famille pour mieux embrasser ses idéologies fascistes et dont la trace s’est perdue dans le fracas de la seconde guerre mondiale. Vacances Romaines, Sabrina, Diamants sur Canapé ont fait d’Audrey Hepburn l’une des icônes d’Hollywood et l’objet de tous les regards, mais en filigrane de cette réunion se dessinent sa personne secrète et les pans de vie qu’elle a voulu sublimer : la mémoire de l’Occupation, une survie miraculeuse, une vocation contrariée de danseuse, des doutes et fêlures qui ne rendent que plus inconditionnel son désir de donner et de vivre. Par-delà les triomphes et les fantômes, c’est une femme aussi fragile que volontaire et terriblement exigeante envers elle-même, implacablement humble et anxieuse que Clémence Boulouque s’attache à dépeindre avec une austère douceur.