L’Himalaya, c’est l’expédition à l’Ama Dablam, en 1979, des guides du Briançonnais, à laquelle P. Segal participe afin de tester une barquette de sauvetage. En fait, c’est avant tout, pour lui, une expérience mystique, une façon d’atteindre un sommet intérieur, que symbolise le cheval de vent. Le cheval de vent est un drapeau de prières qui flotte à l’entrée des villages himalayens. Mais c’est aussi, pour l’auteur, le cheval de l’évasion, celui qui permet d’aller plus loin, de franchir la Montagne. Il va nous conduire en Thaïlande, en 1981, où Patrick Segal s’efforce de tirer de prison un jeune handicapé accusé de trafic d’héroïne. Là, nous retrouvons l’incessant combat de l’auteur contre toutes les prisons où l’on enferme l’homme. Cette recherche d’un ailleurs, d’un monde où l’on respire mieux, où l’on se saoule de beauté (comme sur l’Ama Dablam) est le fondement du récit. Mais ne nous y trompons pas : ce Cheval de vent n’est pas un essai spirituel, c’est un livre d’action, un livre d’aventures.