Frédérique Hébrard nous conte, avec beaucoup de charme et de sensibilité, l’histoire d’une petite fille, qui devient une jeune fille tout au long des années de guerre, au gré des déplacements de ses parents qui vont de château en château afin de mettre à l’abri les trésors du Louvre. L’enfant a son monde à elle, un monde de joie. On rit alors beaucoup avec la petite Frédérique.Puis, peu à peu, bien qu’on ne lui dise rien, elle prend conscience de la force du mal qui sévit en dehors du cercle familial et qui menace de le détruire. Ce cercle, La Chambre de Goethe le symbolise. Tel est le nom donné par André Chamson, le père de Frédérique, à leur appar¬tement de Montauban. Parce que Goethe, c’est la culture universelle, c’est l’image de la civilisation et le message d’espoir au sein de la guerre.Frédérique Hébrard a voulu revenir sur ses pas, revoir la Chambre de Goethe ou ce qu’il en reste. La guerre est-elle, aujourd’hui, vraiment finie ?On retrouve dans ce livre la tendresse, la fantaisie et l’émotion qui firent le succès de Frédérique Hébrard, mais avec une dimension supplémentaire : celle de la réalité qui, plus qu’une évocation de souvenirs, est un inventaire de ce que l’on appelle les raisons de vivre.