À travers cette fête que fut le délicieux feuilleton La demoiselle d’Avignon, toujours présent dans les mémoires, le public ne s’est pas trompé. Il a perçu le besoin d’aimer, la tendresse d’un regard d’enfant, la pudeur de l’amour, la chaleur de l’amitié... tous ces fils sacrés qui tissent les raisons de vivre. Les milliers de lettres reçues par Frédérique Hébrard lui ont donné le courage de terminer ce livre écrit « au jour le jour », commencé dans le désarroi de mai 1968. Son mari, Louis Velle, parti tourner un film aux Caraïbes, Frédérique connaît alors solitude, silence, séparation. En se rejoignant à la Guadeloupe, dans cette fabuleuse « île sans serpent », ils essaieront de poser sur la vie et sur eux-mêmes un regard neuf. Naufragés émerveillés, ils découvriront que l’essentiel peut être sauvé. On retrouve ici le talent de conteur de Frédérique Hébrard. On suit passionnément son récit, on s’en souvient, le livre refermé. Mais là, c’est un écrivain qui s’exprime avec le goût du bonheur aux lèvres.