Par un grand jour d’été, à treize ans, Jeanne est foudroyée par le « mystère » : des « voix » se font entendre, l’ange lui a parlé… À dix-sept ans, elle obtient à Vaucouleurs un habit d’homme, un cheval, une petite troupe et elle se rend ainsi à Chinon… Là-bas, elle reconnaît le dauphin. Ébranlé, convaincu, ce roi sans sacre lui fournit une armée, une armure et cet étendard qu’elle adore… Elle mène à la victoire le roi de France, contre l’Angleterre et ses alliés. À dix-huit ans.Puis c’est la disgrâce, les trahisons. L’échec devant Paris. Condamnée au bûcher pour hérésie, Jeanne est brûlée vive. Son dernier cri est « Jésus ! » Elle avait dix-neuf ans.En 1456, le roi demandera le procès en réhabilitation de Jeanne. La « Nation France » est née avec elle. En 1920, l’Église, qui l’a condamnée, l’a canonisée. Jeanne d’Arc est la seconde patronne de la France. Mais elle est aussi Jeanne d’Arc la Pucelle, « Jeanne sans portrait, sans sépulture » selon André Malraux, et Jeanne, le plus grand soldat de cette France, plongée dans cette guerre de Cent Ans sans fin ni mesure…