Vague inquiétude ce matin. Même ce plaisir que j'avais au jardin, je le perds. La peau des hommes, comme la terre des jardins, c'est ce qui maintenait le contact. Mains fouillant la terre ou caressant les corps, j'étais en vie, dans la confiance de la vie. Si je renonce au sexe et me détache de la terre, je perds mes deux seuls points de soudure avec le monde du dehors. Un écrivain parisien a fui la ville pour s'installer seul avec sa chienne à la campagne, sur une colline battue par les vents. Qu'est-ce qui lui a pris ? La violence des éléments n'a d'égale que l'âpreté des mœurs. Au gré des saisons qui transforment son jardin, il se révèle et se cache tout à la fois, nous invite à partager ses amitiés fidèles et ses rencontres d'un soir. L'arrivée du jeune Zacharie pourrait bien bouleverser son existence.