Cet ouvrage est composé de trois parties. Dans la première, il est montré que la tradition philosophique depuis l'Antiquité se tient à l'affirmation qu'il n'existe qu'un seul monde, celui que nous habitons : l'univers est géo et anthropo-centré. Même les mondes possibles de Leibniz restent… possibles et non réels. Ces possibles cependant commencent à occuper une place dans la réflexion esthétique.Dans la deuxième partie, on reprend la question de ces possibles : quel accès avons-nous à ces mondes-là ? L'art est la réponse habituelle à cette interrogation. C'est lui qui « ouvre des mondes », dit-on. Cette deuxième partie est consacrée à l'analyse critique de ce type de réponse, en particulier celle qui est donnée par la phénoménologie.Enfin, dans la troisième partie, il est traité de l'ontologie des mondes possibles. Peut-il y avoir ontologie d'un « n'être-pas encore » ? En s'appuyant sur la logique modale et après avoir scruté la question du cyberespace, l'hypothèse de la réalité des mondes possibles est alors avancée.