Carthage, Pompéi, Ithaque : trois villes où genres et espèces se mêlent. Dieux et hommes, passé et présent, morts et vivants. Trois images composites qui continuent de hanter les pratiques urbaines, mais qu’ignorent les théories de l’urbanisme contemporain. En analysant de près ces théories, de la sémiologie au marxisme et à ses dérivés, l’auteur de Cinévilles montre que cette lacune les conduit à des impasses. Car c’est bien la mélancolie active d’une mémoire vague, diffuse, informelle qui investit le présent bétonné et permet à une pratique « oblique » de s’exercer, malgré et à travers les circuits et les codes.