Attentat de la rue Saint-Nicaise, complot des poignards, conspiration de Cadoudal, les deux affaires Malet Le danger n’a cessé de frôler Napoléon qui a pourtant toujours conservé un sentiment d’invincibilité.Au soir du 24 décembre 1800, Napoléon se rend à l’opéra suivi de son épouse, Joséphine de Beauharnais. Son carrosse s’engouffre rue Saint-Nicaise au grand galop, quelques instants avant qu’une énorme quantité de poudre dissimulée sur une charrette n’explose, soufflant les bâtiments alentours et tuant 22 personnes. Bonaparte échappe ainsi de très peu à l’une des nombreuses tentatives d’assassinat qui émaillent sa vie. À mesure qu’il prive ses opposants de tribune politique, détracteurs et comploteurs ont recours à l’attentat pour se débarrasserde celui qu’ils considèrent comme un tyran.Jacques-Olivier Boudon, historien spécialiste du Consulat et de l’Empire, nous montre que les conspirations se succèdent, mettant en scène des royalistes aussi bien que des républicains.Ces complots sont l’oeuvre d’une minorité mais n’en illustrent pas moins le souhait d’une partie de l’opinion d’en finir avec la monarchie impériale. À travers l’analyse minutieuse de dix épisodes séditieux, l’auteur nous rappelle que si Napoléon a couru des dangers, il a aussi su les utiliser pour affermir son pouvoir.