Des carnets tenus par le personnage principal du roman, construisent un récit, d'ellipse en ellipse. Mais où sont les événements? Sous le microscope de Soskine, des invasions, des hécatombes. Dans une tache d’aquarelle figurant le pétale d’une rose, des orages, des éclaircies. Sous le calme de Sidi. Dans les horoscopes chinois que dévoile Van Gulik. Dans les tressaillements de joie des oiseaux et des quadrupèdes au moment du coït. Dans l’étrange pouvoir du chapeau d’un mort. Dans la course vaine pour fixer les apparences de ce qui change. Dans les tremblements qui s’emparaient des Shakers lorsque l’Esprit descendait en eux. Dans les gémissements de tous les fantômes croyant leur fin venue. Dans les injonctions cérébrales de la mante religieuse. Entre les barreaux de bois d’une cage à grillon rapportée d’Orient. Dans la contamination des formes les unes par les autres. Dans les contours flous de l’identité. Dans l’ellipse. Dans les délires logiques de T. Narr. Dans la mélodie que dessinent les hirondelles sur un fil électrique.