La beauté du geste est un livre de souvenirs et de questions. La figure centrale est celle du père, évoqué après sa mort dans ses gestes familiers, écartant la parole. «Mon père aussi peu découvert que ces hommes sans visage et sans nom.» L'écriture s'accorde alors au creux d'un silence. Il y a dans ce récit la beauté d'un geste réduit malgré lui à la distance par le mutisme, la maladie et la disparition. Jacques Laurans n'espére pas atteindre une vérité sur son père, il a seulement cherché son visage – et tout son être – à travers le cours d'une souffrance silencieuse et sans répit. Ce qu'il appelle «La beauté du geste».