Face à une attaque terroriste, à la menace cyber ou lors d’une crise internationale, le renseignement est au cœur du pouvoir. C’est pourquoi Nicolas Sarkozy, à peine installé à l’Élysée, crée le poste de coordonnateur national du renseignement (CNR). Chargé de conseiller le chef de l’État, le CNR est aussi un relais avec les services secrets. Il veille à leur bonne coopération et s’assure que les informations essentielles remontent au Président.Très vite, l’intérêt du chef de l’État pour cette fonction suscite les craintes les plus vives face à l’hyperprésidence qu’il installe. Mais, en dépit des critiques et des chausse-trappes, le coordonnateur survit aux alternances et aux crises sans rien perdre de son importance.Pour la première fois, les auteurs lèvent le voile sur cette fonction stratégique et donnent la parole à ceux qui l’ont occupée. Anciens coordonnateurs, conseillers, ministres et présidents de la République ont accepté de se livrer à un exercice dont ils sont peu coutumiers : ils révèlent les processus de décisions, les responsabilités de chacun sans cacher les tensions et difficultés auxquelles ils se sont heurtés.Ensemble, ils éclairent l’univers mystérieux des services secrets.