La philosophie, la psychiatrie, la médecine, la psychologie des ruptures, la sociologie sont ici mobilisées pour une approche humaniste de la souffrance, générée par les situations de grande vulnérabilité (handicap, avancée en âge). Des chercheurs, des enseignants et des auteurs investis sur le terrain réfléchissent à « ce qui reste à faire quand il n’y a plus rien à faire » auprès des personnes vieillissantes, de ceux qui prennent soin d’elles, professionnels et aidants rencontrant au quotidien les affres du corps et de l’âme d’autrui.Si la douleur est souvent traitée à l’aide de soins techniques, la souffrance l’est beaucoup plus rarement car elle exige des moyens humains. La technicité omniprésente à l’hôpital, la logique des marchés financiers envahissant le champ de l’accompagnement des plus âgés, nous ont fait passer d’une politique des soins à une police des soins qui met en souffrance les professionnels, devenus agents techniques auprès des personnes âgées. Comment retrouver du sens dans l’accompagnement (care) des personnes en souffrance qui ne peuvent prétendre à une guérison (cure) ?