L’Union européenne traverse une grave crise de légitimité : 1/3 des Européens seulement déclare faire confiance aux institutions de l’UE, soit le plus bas niveau jamais atteint. Une majorité croissante de citoyens considèrent que leur voix n’est pas assez entendue.
Pour mesurer l’origine et la portée de cette fracture structurelle, cet ouvrage présente l’originalité de combiner deux approches trop souvent dissociées :
• d’une part, en centrant l’analyse sur un registre théorique et normatif à partir du concept de légitimité renouvelant par là même la thèse du fameux « déficit démocratique » qui ne permet pas en réalité de cerner avec précision ce qui est en jeu dans cette fracture politique et démocratique : la crise de la légitimité libérale ainsi que la nature « impolitique » de la démocratie européenne ;
• d’autre part, en mettant l’accent sur une analyse sociologique qui repose, fait plus rare, sur une pratique et une expérience concrètes des « Affaires européennes ».
L’autre originalité de cet ouvrage est que, à rebours d’une tendance dominante dans la science politique contemporaine, il développe une théorie prescriptive de la politisation de l’Union européenne proposant des changements concrets pour réduire cette fracture politique et répondre à la crise de légitimité qui affecte l’Union européenne.