De la jeunesse mouvementée qu’il a contée dans ALLEZ-VOUS RHABILLER, Jacques Faizant a gardé une instabilité fort préjudiciable à la dernière en date de ses carrières. Le voici, contraint par des engagements pris a la légère, d’écrire un roman, pour un éditeur qui ne se contente pas de promesses. Y parviendra-t-il ? Il s’y essaie en s’aidant de stimulants extravagants qui vont de la Comtesse de Ségur au cornet à piston, en passant par la pratique malheureuse du Yoga et l’exercice douloureux du judo, ce qui nous vaut des considérations inattendues sur les femmes-soldats, les îles désertes, les pots à moutarde, les boomerangs et les romans policiers, pour ne citer que les sujets les plus quotidiens. C’est à cette promenade imprévisible dans le labyrinthe de la création littéraire (telle qu’il la conçoit) qu’il nous convie aujourd’hui, en nous présentant au passage, sans rime ni raison, des personnages burlesques que nous ne connaissons ni d’Ève ni d’Adam, pas plus qu’il ne les connaît lui-même, d’ailleurs, quoi qu’il en dise.