Au lieu de passer ses vacances au bord de la mer, à la montagne ou à l’étranger, comme tout le monde, Paul Étienne a préféré les passer à Paris. Et il s’est mis à écrire, sans prévoir ce qu’il allait écrire. Décisions anodines, en apparence. Mais en les prenant, il vient de choisir — contre les habitudes, opinions et réactions communes auxquelles il s’était toujours conformé — son propre jugement, ses propres évidences, sa propre volonté. Le présent récit est la chronique, aussi fidèle que possible, de cette découverte. Au départ, rien de sûr, rien de prouvé. Il suffira d’un voisin de palier, indiscret et brouillon, d’une soirée à Montparnasse, d’une marche forcenée en pleine nuit, pour que Paul en vienne à douter de son nom, de son visage, et de son existence même. L’hiver fini, pour que vienne le soleil de Pâques, et le temps de vivre, il suffira, cette fois encore, d’une occasion minime : un jeune médecin, maladroit mais de bonne volonté, une conversation de café, un instant de vrai dialogue... Ce livre est un premier roman. Écrit simplement, mais avec une émotion partout sensible, c’est une méditation en acte sur l’existence et le mal de vivre.