« Edward St Aubyn, jeune aristocrate britannique est ce qu'on appelle un personnage discuté. L'honnêteté oblige d'ailleurs à dire qu'il fait tout ce qu'il peut pour cela. Imaginez qu'un beau jour le bougre a décidé de raconter sa vie. Résultat : une trilogie romanesque que le gentleman le plus adepte de la litote qualifierait sans hésiter d'explosive. Car sa famille n'était pas tout à fait comme les autres. Un père aristocrate, donc d'un naturel méprisant et, de surcroît, sujet à d'épouvantables accès de violence, une mère américaine et alcoolique au dernier degré (...). Et, au milieu, le petit Teddy, cinq ans, spectateur déboussolé de cette tragi-comédie. Ajoutez à cela quelques amis de la famille, personnages falots totalement fascinés par la perversité du maître des lieux, et vous aurez une idée du décor de cette enfance qui ne fut pas exactement celle d'un chef. Car il y eut la brisure. Cet inavouable que St Aubyn choisit d'avouer dans son premier roman, Peu importe. » Alexis Liebaert, L'Événement du jeudi