Suspense tout au long du drame (1854-1857) de Louis Rouget, journalier agricole analphabète qui en tuant un lapin pour nourrir sa famille, allait provoquer une révolte ouvrière qui fit trembler le Second Empire, influencée par les idées progressistes de Victor Hugo en exil. L'épopée de ce hors-la-loi qui ridiculise les gendarmes du Haut-Anjou et se fait des complices parmi les soldats de diverses régions de France venus le traquer, est restituée avec en annexe les principaux documents d'archives. Cette réédition évoque la présence dérangeante pour le pouvoir du sculpteur David-d'Angers, de même que les péripéties qui vaudront à Victor Hugo d'être exilé de Jersey à Guernesey, mais lui permettront de donner consistance à son chef d'œuvre « Les Misérables » publié en 1862. Louis Oury a réalisé en 41 ans de métallurgie d'ouvrier à ingénieur, et 38 ans de littérature, un témoignage social et historique sur son époque. Il est l 'un des rares écrivains français dont les ouvrages ont été entérinés par ministères et organismes d'Etat sous forme de distinctions civiles ou militaires. Richesse et diversité de ses calculs ou écrits ont permis de constituer un Fonds Louis Oury à la Bibliothèque nationale de France, et de créer l'association Les amis de l'œuvre de Louis Oury. Ce qu'ils en pensent : « Louis Oury a fait un excellent roman d'aventures à la Dumas, à la Hugo, retrouvant le ton de certains morceaux des Misérables ». (Geneviève Brisac – Le Monde). Louis Oury, à partir de données historiques, agence une machinerie romanesque d'une précision extrême. Il y a du Hugo quelque-fois ». (Claude Prévost – L'Humanité).« Etrange affaire où se mêlent, comme dans un roman balzacien, passions politiques et amour déçu, où la richesse arrogante côtoie la misère noire ». (Alain Besson – Ouest-France). « Héros de patronage, Rouget le braconnier a désormais la stature d'un Vidocq ou d'un Mandrin ». (La Nouvelle République).