Edmond Bernus, au cours de trente ans de recherches sur les Touaregs, s’est forgé un point de repère qui est son port d’attache, au cœur de l’Azawak, au Niger : la tribu des Illabakan, avec laquelle il a établi une véritable relation intime. Au-delà de la traditionnelle hospitalité, la tribu et la famille du chef Najim ont accueilli le chercheur comme un hôte particulier. Participant à la vie du campement, où il fait venir sa propre famille, il accompagne la « cure salée » (transhumance annuelle vers les pâturages du nord, riches en sels minéraux), il est associé aux événements de l’élevage, aux fêtes et aux jeux, et témoigne des bouleversements apportés par les deux grandes sécheresses. Il brosse le portrait souvent drôle, parfois impressionnant, des figures mémorables de la tribu. À travers de nombreuses anecdotes, c’est l’histoire, savoureuse autant que méthodique, d’une tribu contemporaine pendant une période décisive pour l’évolution de l’Afrique (1967-1991).