En Belgique, le grand-père Franz van Grasdorff raconte à la veillée sa lointaine enfance à son petit-fils Gilles. De ces longues soirées passées à écouter parler l’aïeul, est né ce livre qui reconstitue la rude vie flamande d’autrefois, ses peines dignement supportées, ses joies bruyantes, sa fidélité aux traditions, dans ce petit village de Saint-Amand-l’Escaut, qui vit naître le grand poète Verhaeren, que la Belgique célèbre cette année. Lorsqu’il était enfant, le grand-père Franz a connu Verhaeren, qui aimait revenir jouer avec les gamins en sabots de son village. Il en parle avec une émotion que nous transmet, intacte, son petit-fils Gilles van Grasdorff, car ce jeune écrivain-journaliste, né et grandi à Saint-Amand, est un fervent admirateur de Verhaeren, dont il raconte la vie pathétique à la fin de son livre, en l’accompagnant des plus beaux poèmes d’amour que le poète a dédiés à sa femme Marthe.