Pourquoi les mots « structures » et « structuralisme », qui sont vieux comme le monde, ont-ils soudain paru surgir du néant ? Expliquer une mode, ce n’est pas rejeter ce phénomène dans les marais d’un devenir informe et inepte, c’est d’abord mettre en lumière l’aspect nouveau, insolite pour le profane, d’une manière de voir ; puis c’est chercher pourquoi cet insolite-là a plu de préférence à d’autres ; c’est enfin présenter, en une fresque qui en dessine les grandes lignes, la pensée des auteurs que l’on appelle structuralistes. Le « structuralisme » est-il une nouvelle vision de l’homme et du monde ? Permet-il encore de parler de « l’homme », ou bien le remplace-t-il par autre chose, par des « structures inhumaines » ? Les auteurs ont voulu préciser ces questions, et parfois y répondre, en exposant ce qui leur paraît essentiel dans l’état présent des sciences humaines (linguistique, ethnologie, idéologie politique, psychanalyse, psychologie sociale et philosophie).