Didier Paleyseau, après la contrainte et l’étrécissement psychologique de cinq années de stalag, cherche avant tout la paix intérieure, la dignité humaine, les larges horizons des champs, mais aussi ceux de l’esprit et du cœur, car il a découvert « ce point désertique de son âme où il n’y a point de puits pour sa soif ». Or par deux fois en quelques mois sa conscience s’alarme. Non seulement contre lui-même mais aussi contre celle qu’il aime si passionnément, si complètement, si fortement ; et dont il est aimé d’un amour absolu car, avant lui « si la vie avait été matière d’examen elle aurait eu zéro ! » Ce bel honneur d’homme, cette intégrité admirable d’une jeune femme, qui valent tous les sacrifices, ce sera leur force et leur lumière tant que durera leur épreuve avec laquelle ils auront le courage de ne pas même tricher… Nos lecteurs reconnaîtront ainsi avec joie le sens humain et juste des valeurs, la tendresse, le goût de la vie auxquels les avait habitués le style lumineux de Mme Christiane Aimery. (Pour esprits formés)