Avec cette « conscience prodigieusement subtile », que saluait Henri Brémond dans ce bel écrivain, et dans ce style « délicat, coloré, sans surcharge » que nous signale Robert Kemp, Christiane Aimery éclaire — dans un émouvant récit — l’une des responsabilités les plus complexes de notre temps, celle de la paternité. Que doivent signifier le patrimoine de l’esprit et celui de la chair pour l’enfant de la promesse ? Celui-ci apprend à faire la paix, et d’abord en lui-même. À notre cruelle époque, où chaque être vit une oppressante solitude, saurons-nous comprendre cet appel profond de solidarité humaine, cette reconnaissance de dette personnelle par chacun de nous devant le terrible chaos contemporain ? Pour les êtres si secrets, si passionnés, si profonds, qui vivent cette poignante aventure, cette exigence est aussi forte que celle de l’amour...