« Qui est Antonella ? La plus belle fille du monde ? La pire des femmes ? L’amante rétive, capricieuse, lunatique et froide, la jeune et torturante compagne de l’homme qu’elle s’est choisi, Achille, un homme de cinquante ans, quand elle en a trente ? J’ai conçu ce livre comme une pièce aux murs de miroirs, dans lesquels les trois personnages principaux, elle, lui, le valet, se renvoient leur reflet. Certains miroirs sont sans tain, brisés, brouillés, limpides ou magiques. Une chose est sûre : de cette pièce on peut toujours sortir, puisque tout miroir est fait pour être traversé. » Muriel Cerf. Les vingt-deux lames du tarot sont des énigmes. Avec elles, les magiciens dominent les âmes faibles ou dirigent les destins. Muriel Cerf a glissé ces images inquiétantes dans son roman. Antonella et Achille, ses personnages, sont-ils dominés par leur passion ? Ou bien celle-ci obéit-elle à des forces obscures qui la dépassent ? Un chat, une île grecque, Venise... des signes multiples hantent ce livre envoûtant. La mort et l’amour y marchent du même pas. Les caresses sont des coups de griffe. Les baisers ressemblent à des morsures. On n’échappera pas à l’enchantement maléfique d’Une pâle beauté.