La découverte de gisements pétroliers ou miniers, une entrée de capitaux étrangers ou une amélioration des termes de l’échange constituent autant d’éléments jugés a priori favorables à l’économie qui en bénéficie. Ils sont supposés enrichir le pays et faciliter un processus de développement et d’industrialisation. Pourtant l’observation de tels chocs a révélé qu’ils ne produisaient pas toujours les effets positifs attendus ; dans certains cas ils aboutissent même à un appauvrissement du pays et à un déclin du secteur industriel. C’est à l’analyse de ce phénomène paradoxal, connu sous le nom de « syndrome néerlandais », qu’est consacré cet ouvrage. Deux thèmes y sont plus particulièrement approfondis. Le premier a trait aux modifications de la structure sectorielle de production, des prix relatifs et des revenus factoriels qu’un boom des exportations ou un transfert sont susceptibles de provoquer. Le second concerne leurs conséquences sur le bien-être du pays : il s’agit de comprendre pourquoi et sous quelles conditions un tel boom ne parvient pas à accroître le revenu réel de la communauté et conduit parfois à son appauvrissement. Les instruments d’analyse sont ceux de la théorie du commerce international.