La justice est devenue l’un des points faibles de notre démocratie. Les magistrats, les avocats, les hommes politiques eux-mêmes le reconnaissent. Quant aux « simples citoyens », ils manifestent ouvertement leur défiance et parfois leur colère. Les uns connaissent seulement l’appareil judiciaire par les médias ; les interminables rebondissements des grandes affaires alimentent leurs doutes et leurs sarcasmes. Les autres, qui ont eu personnellement à souffrir de cette dégradation, se trouvent pris dans un engrenage qui les désespère. Sont-ils en mesure de se faire rendre justice ? Rien n’est moins sûr aujourd’hui. C’est de ces difficultés, de ces lenteurs, de ces incohérences et, parfois, de ces pièges que parle Guy Thomas. Une analyse polémique et salutaire, exclusivement fondée sur des cas réels, que légitime la gravité du danger : sans véritable justice, il n’y a pas de démocratie.