Genèses nous présente une interrogation du rocher, de l’humus, de la mer. L’homme est pesé au poids de la nature. Englué de cosmos et de terreur, il erre et demande des comptes. Mais « les réponses se chevauchent ». Il se souvient des « fêtes qui n’ont pas eu lieu ». Genèses fait appel à la nudité de l’âme, mais parfois l’être dérape en sa multiplicité. Pèlerinage à travers la grotte des origines, élévation vers « l’oiseau tutélaire », Dieu peut-être. Fragments, fables, haïkus. Arracher une pensée, une dignité, une belle ombre sentencieuse aux choses essentielles du quotidien : le coq et la chouette, une branche près d’un rocher, la nuée d’étourneaux, faire un proverbe sur l’habit de l’homme, écrire la fable de l’iconoclaste, etc. Harmattan — Description des préparatifs, puis montée de ce vent africain. Des gens simples vivent sous nos yeux, miracle de l’évidence jamais hautain, la mer encore est témoin, l’homme se dresse animal. Hautes images (le retour à la mère). Un art poétique à peine déguisé, çà et là l’éloge de l’instinct qui déconstruit, décrispe. Les trois parties sont les trois moments d’une sorte de « livre de vie ».