Voici une suite de poèmes-fragments qui nous présentent l'aventure humaine sous le signe du sexe, d'où jaillissent toute vie et sa condamnation. Le poète se sert d'une langue belle et concise, sans effets oratoires ni lyrisme inutile. _x000D_Ainsi d'étapes inscrites au soleil du matin en étapes exposées au « scandale des crépuscules », le poète se traverse et traverse une existence où l'on « exorcise ses entrailles » jusqu'à l'aube qui « éclate en syllabes ». _x000D_Le signe phallique demeure présent jusqu'au bout, à la fois borne, totem, arme, pour devenir, lorsqu'il se féminise, promesse de fraternité, de communion. Il se confond aussi avec la mort, « sueur et sépulture ». Et aussi avec la liberté, son innocence. _x000D_Henri Abril est né en France, le 20 octobre 1947, d'exilés espagnols. Il réside à Moscou depuis 1964. Etudes poussées en philosophie slave. A traduit en français Le Conte du tsar Saltan de A. Pouchkine (Moscou, éditions du Progrès, 1976) ; L'Espérance, choix de poèmes de L. Ukraïnka (Kiev. Dnipro) ; une Anthologie de la poésie azerbaïdjanaise (Moscou, éditions du Progrès, 1978).