« Je suis un peu partie… » Toulouse, message sibyllin sur un répondeur, Raphaëlle a zappé vers Nice. Sur l’asphalte de la Promenade, elle marche d’un bon pas. Lui suffira-t-il d’un amour de vacances pour dominer sa hantise d’être aimée ? « Frémissement d’aise de l’eau, la mer se rétracte, huître fuyant sous l’effet du citron. » Raphaëlle se rétracte aussi. Elle n’est pas suffisamment partie, et opte soudain pour un train qui l’emmènera plus loin encore, un peu plus vers le sud au cœur de l’Italie nocturne. À la recherche d’une vérité sur l’amour, sur le temps… Raphaëlle nous entraîne dans une divine comédie qui n’a rien de l’enfer, non, ni du paradis d’ailleurs. Incluant les dialogues à la narration, véritable musique intérieure, l’auteur use d’une suggestivité presque cinématographique. Avec maîtrise et émotion, il nous propose un triptyque riche en couleurs, un voyage chrysalide.