« Il ou Une étreinte du corps écrit » est comme un homme qui reprendrait un à un, pièce par pièce, les mots d’une écriture qui penche à gauche, pour chercher une compréhension à la folie d’un assemblage de chairs — n’est-ce pas cela la matière de ce qu’on dit corps — éparses mais pesantes, égarées dans le déroulement du présent qu’il voit s’enfuir sans son impact, sous le regard trouble des yeux perdus en arrière de la cornée, dans le brouillard d’une immatière passée. Au fil de quatre chapitres, il désertera sa folie, à la cadence d’instants s’acheminera vers un passé dialogué avec une femme dans une suite de six chants. Sous ce glissement, certains mots réduits à l’état de fragments, laisseront voir derrière, au-delà des lèvres, rien qu’une rupture sur du futur, dont il ne sait rien que lui-même l’acceptant, les yeux fixés sur un horizon surgi par la brèche de sa bouche dans un verbe enfin brisé.