Les trois textes ici réunis sont l’occasion de saisir le cheminement et l’évolution d’une écriture. « Météorologie de poète », texte de l’adolescence, d’une densité lyrique incontestable, se particularise par une fraîcheur d’expression que Maurice Nadeau a qualifiée de « délicieuse ». « Les arbres entre les doigts », le face-à-face insaisissable avec soi-même. Texte de l’errance, errance au cœur du monde, au cœur des mots, dans un tournoiement en spirales jusqu’au « noyau obscur de l’être ». « Hum hum, hum hum en quatre temps », renferme la dimension d’une lecture plurielle. D’un onirisme déferlant, ce texte nous précipite au cœur d’une « sorte de dérision qu’il est très difficile de rapprocher d’auteurs contemporains pratiquant ce qu’on pourrait appeler les écritures de déréliction » (Denis Roche).