« Ici siègent toutes les attentes et les surprises de l’amour. D’emblée, le poète parvient à créer un climat, entre dérive nocturne et errance onirique, où règne la femme qui est décrite comme source de bienfaits et qui demeure unique malgré la multiplicité de ses visages. Là, une rêverie met en scène un théâtre du désir ; ailleurs, l’alcool en doping rassemble et mêle les prénoms dans la sarabande élégante des divagations. En définitive, toute solitude s’avoue tissée par l’absence d’elle, même si les caresses de la « tendre confidente » se transforment parfois en une « complainte du soir ». Didier Fragassi, par ces poèmes en prose, a transcrit des instantanés transis de détresse. Chez lui, la confidence a les ailes de la pudeur, à partir d’un kaléidoscope charnel, tourné vers l’azur. »