La perturbation qu’évoque Claude Patriat, universitaire et responsable culturel, est celle dont ont positivement besoin les universités françaises. Bien que celles-ci soient définies comme des établissements publics à caractère scientifique et culturel, elles constituent des planètes froides qui rayonnent faiblement sur leur environnement social. Vivant une existence isolée qu’elles voudraient tranquille, les universités doivent aujourd’hui affronter une mutation exceptionnelle. La société exige plus d’elles, les étudiants attendent mieux. La formulation active de cette nouvelle identité passe par l’art et la culture. L’établissement d’un véritable projet culturel permettra cet engagement contemporain nécessaire à l’ouverture du milieu universitaire. Certes la présence de l’art et des artistes perturbera les habitudes ancestrales. Mais comme le montre l’expérience de l’Université de Bourgogne sur laquelle Claude Patriat accroche son propos, la création d’un espace ludique et critique autorisera une grande ambition renouvelée.