De la ville, sous toutes ses formes, trop vieille, trop neuve, de ses splendeurs et de ses épreuves, il faut discuter beaucoup tout en agissant, pour ne sacrifier jamais à des simplifications traîtresses, vis-à-vis de l’opinion et auprès des pouvoirs. On doit aimer et soutenir constamment des agglomérations que la nécessité a fait souvent improviser, que les événements n’ont pas formées comme on l’avait prévu à l’origine, où tout change vite et forcément mal si on néglige ces soins constants, à réviser, voire à réinventer toujours. Il n’y a pas, pour cela, de recettes passe-partout. Rien n’est jamais gagné ni perdu de façon définitive. Il faut être sans cesse sur le qui-vive, prêt à modifier des solutions rectilignes, au vu de réalités mouvantes, de mieux en mieux comprises. Alain Fourest est un de ceux qui ont suivi l’aventure urbaine de la France du second demi-siècle avec une attention et un cœur particuliers. François Bloch-Lainé