Il y a dans « Dispersion » une grande liberté d’écriture, méfiante devant l’obscur, attentive à critiquer tous nos rapports — seraient-ils d’humour — avec le monde. Des paysages, des promenades au cœur des lieux, des descriptions de passants, une lecture, la réflexion sur une formule, une lettre de l’aimée… mais, par chance, rien n’est si simple. Ces visions de Paris, de la Guadeloupe, ou d’autres pays comme le Mexique, sont une quête de l’identité humaine, dans la fraîcheur toujours un peu reconduite, toujours angoissée, de la fraternité. C’est à cette « vibration » intime qu’on découvre la présence d’une sensibilité. Le désir, la sensualité tournent autour. Un asile permanent demeure : « rester au chaud du mot ». Le souci métaphysique est là aussi, à travers cette « soif intense du moment immobile » ou l’envie de retrouver le père dans la mort.