L’action de « Juillet mon amour » se situe à la fois dans une maison (campagne et mer) et fugitivement à Paris pour se terminer à Bordeaux. La jeune femme du récit termine un amour (Antoine) pour en aborder un autre (Pascal). La maison est un révélateur, elle forme, dissout les couples. L’auteur procède en peintre, par larges couches successives, par couleurs violentes, les couleurs d’un mois (juillet) de toutes les passions. Outre l’héroïne, il y a Lydia, son amie (une amitié presque charnelle), Michel, qui vit avec Lydia et qui est un ancien amant de l’héroïne, Lucie, Patti, Maria, Guénolé. Tout ce petit monde s’observe, se découvre, porte des jugements, souffre, se lie et se délie tandis que la mer, tel un chef d’orchestre, tape à son pupitre, à intervalles réguliers. L’héroïne semble passer d’amour en amour sans pouvoir se fixer. L’ennui de cet échantillonnage, c’est qu’à chaque fois elle se remet totalement en jeu et risque d’y perdre cœur, âme et bagages. Françoise Laly décrit plus les problèmes, la psychologie des personnages que leurs visages, leur apparence physique. Ils paraissent tous noyés sous une palette frénétique, que ce soit dans le Paris presque bleu de chaleur de juillet ou dans la maison « Le coin d’oiseaux ». On a l’impression que l’auteur a recouvert ses personnages de sable, ce qui leur donne un air assez pathétique. Juillet mon amour ou tristesse et beauté.