Un appétit hugolien conjugué à la rigueur mallarméenne du domaine musical. Une production généreuse, variée, aux prétentions englobantes qui, depuis les essais de Raillard et Roudaut au début des années soixante, n’aura, dans sa totalité, que peu sollicité la curiosité des commentateurs et critiques, sans doute désorientés par son extrême complexité. Le présent essai ne se veut point exhaustif ; il vise à frayer quelques voies et à poser quelques balises à l’attention des lecteurs potentiels qui n’auraient su par quel bout l’aborder. Tranchant dans le vif de cette production prolifique et arborescente, connaissant en outre les rapports privilégiés que l’auteur des cinq Génie du lieu, des Matière de rêve ou des Illustrations entretient avec quelques nombres surdéterminés, nous avons découpé cette œuvre difficile en cinq parties. Si cette humble contribution à la critique et à une meilleure interprétation des textes de Michel Butor peut ainsi servir d’outil de travail à quelques jeunes amoureux de l’écriture contemporaine, et inversement, si elle décidait quelques hardis détracteurs de ce présent ouvrage à pousser, à partir de nous, un peu plus loin l’enquête, nous estimerions que nos efforts n’auraient pas été tout à fait inutiles.