Dernier bastion du communisme théorique, le Viêt Nam, dont l’histoire est intimement liée à celle de la France, sera-t-il le nouveau dragon de l’Asie du Sud-Est ? Le grand allié soviétique qui faisait contrepoids à la Chine a disparu. Les États-Unis, avec le Japon, entendent privilégier un dialogue transpacifique. La France saura-t-elle faire de son ancienne colonie une alliée ? Étude rétrospective et prospective, le passé éclairant comme souvent le futur, ce livre multiplie les angles de vue : on y regarde le Viêt Nam depuis Moscou et Pékin, Bangkok et Tokyo, Washington et Paris. Depuis Hanoï et Hô-Chi-Minh-Ville(l’ex-Saigon) aussi, puisque, réunifiés par les armes en 1975, le Nord et le Sud, « les deux paniers » du Viêt Nam, sont en équilibre fragile. Le pays qui a mis à genoux l’Occident, qui fut au centre de l’histoire du demi-siècle, reste secret et fascinant, hésitant entre repli et ouverture. Après la levée de l’embargo américain, il semble s’orienter dans une voie étroite, celle d’une libéralisation… communiste. Pari difficile auquel s’ajoute une nouvelle inconnue : le poids de deux millions de « réfugiés » vivant à l’étranger, phénomène inédit dans l’histoire du pays.