Parce que pour connaître les peuples, il faut d’abord les comprendre
Le Cambodge est une blessure. Impossible de ne pas voir dans les tours sculptées de la mystérieuse cité d’Angkor, redécouverte au 19e siècle par les archéologues coloniaux français, la souffrance d’un peuple martyrisé par ses souverains sur l’autel de leurs rêves de grandeur.
Le génocide commis par les Khmers rouges, entre 1975 et 1979, au nom d’une idéologie maoïste mortifère, n’eut pas d’équivalent dans le monde. Plus d’1,5 million de Cambodgiens périrent, souvent tués à mains nues ou morts de faim dans les rizières. Ce Cambodge-là illustre tragiquement l’ambiguïté du sourire du peuple Khmer.
Il fallait, pour raconter le destin de ce pays, un auteur qui ait connu ces années de souffrance et d’horreur. Quelqu’un qui, de témoin, puisse devenir l’historien de cette lente et difficile sortie du cauchemar dont la jeunesse khmère rêve de tourner la page. Parce que les malheurs du Cambodge, sacrifié par les grandes puissances durant la guerre du Vietnam et aujourd’hui marqué par l’empreinte de la Chine, sont aussi ceux de notre propre histoire.
Un grand récit suivi d’entretiens avec Ou Virak (La société cambodgienne est en voie de redéfinition), Jean-Michel Filippi (Un empire, un royaume, mais un Etat à la faiblesse récurrente) et Phloeun Prim (Transformer le Cambodge par l'art).
Un voyage historique, culturel et linguistique pour mieux connaître les passions cambodgiennes. Et donc mieux les comprendre.
EXTRAIT
Contrairement à ce qu’indique la traduction en français du terme Phnom, le Phnom Voar n’est pas une colline mais une rangée de grosses collines à deux pas des agglomérations de Kep et de Kampot, lesquelles se redessinent et se développent rapidement sur le golfe de Thaïlande. Réhabilitée, la voie ferrée qui relie Phnom Penh à Sihanoukville, se déroule au pied du Phnom Voar, lequel fait partie, non loin de la frontière vietnamienne, des premiers contreforts des Cardamones, une chaîne de montagnes qui longe la côte cambodgienne pour s’évanouir en Thaïlande.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- […] Belle et utile collection petit format chez Nevicata, dont chaque opuscule est dédié à un pays en particulier. Non pas un guide de voyage classique, mais, comme le dit le père de la collection, un « décodeur » des mentalités profondes et de la culture. Des journalistes, excellents connaisseurs des lieux, ont été sollicités […]. À chaque fois, un récit personnel et cultivé du pays suivi de trois entretiens avec des experts locaux. - Le Temps
- Comment se familiariser avec « historique, les traditions ? » Une démarche d'enquête journalistique au service d'un authentique récit de voyage : le livre-compagnon idéal des guides factuels, le roman-vrai des pays et des villes que l'on s'apprête à découvrir. - Librairie Sciences Po
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ancien correspondant du Monde à Bangkok, prix Albert-Londres, Jean-Claude Pomonti est l’un des meilleurs connaisseurs du Sud-Est asiatique dont il suit depuis des décennies les moindres convulsions. Il est l’auteur dans la collection L’âme des peuples de Vietnam, l’éphémère et l’insubmersible (2015) et de Cambodge, les maîtres de la terre et de l’eau (2017).