Le titre provocant de cet ouvrage, dans le style des conseils aux éducateurs du XIXe siècle n’abuse personne et fait la part de l’humour. En effet, ce livre est sensible et favorable aux enfants. Néanmoins il faut bien avouer que de tout temps les punitions ont fait partie de l’éducation des enfants et coloré vivement les relations qu’ils ont avec leurs parents et les adultes qui exercent une autorité sur eux. Aujourd’hui on les minimise, on en dénie l’emploi, et pourtant elles persistent plus ou moins… camouflées, rationalisées. Sont-elles nécessaires ou peut-on éduquer sans sévir ? Quelles sont les modalités des punitions ? Comment les voient ceux qui punissent et ceux qui sont punis ? Où se situe la frontière entre sévices et punitions ? Qu’en pensait Freud qui avait six enfants ? Pourquoi punit-on les enfants ? Les enfants recherchent-ils, provoquent-ils les punitions ? Qu’écrivait la « divine » comtesse de Ségur en 1850 ? Quelle est l’histoire du fouet, de la discipline à l’école ? Que disent d’eux-mêmes les maîtres et que disent les élèves de leurs maîtres ? L’enfant psychotique ou retardé mental doit-il en être exempté ? Existe-t-il des méthodes rationnelles d’éducation sans punition aucune ? Telles sont les principales questions qui se posent chaque jour à tout parent ou éducateur, professionnel ou non. Il n’y a pas de manuel pour y répondre et, de toute façon, aucun délai pour surseoir à l’instant. Ce livre apporte avec franchise une approche transdisciplinaire. Michel Soulé