Second recueil de poésie de Jean-Bernard Papi, ces Portraits de famille nous entraînent, grâce à de petits tableaux colorés qui exposent Les phantasmes de l’auteur, parmi Les bons et Les méchants qui Lui sont chers. Que l’on soit au nombre des grands de ce monde comme ce Président envoûté par le cul « sublissime » d’une journaliste, voire une simple putain qui « gobait nos pièces blanches/posées sur tranche/d’un coup de hanche/(et d’un vagin plus inavouable)/au coin des tables » ou encore l’Inconsolable : « odeur vieille/qui m’embauma un jour/et dont le souvenir ici, encore m’émerveille/pourquoi faut-il qu’à son tour/disant ta mort, le chagrin en mon cœur se réveille » ce sont tous des personnages envoûtants et difficiles à oublier. L’inspiration est puisée dans La vie courante mais plus souvent dans Les souvenirs de L’auteur qui se plaît à Les exhumer en fonction d’une idée qui Le hante et Le torture depuis toujours : Les morts de toutes Les guerres seraient-ils morts pour rien ? « Que sont nos pères devenus ?/Que reste-t-il de ceux qui croyaient changer le monde ?/Rien. Si ce n’est ce tourment/de les sentir se perdre dans nos mémoires profondes » avoue-t-il dans L’Absent. Rien d’étonnant à cela, Les poèmes de ce recueil sont dédiés à son père mort au combat Le 11 juin 1940. Jean-Bernard Papi est aussi L’auteur de deux romans, d’un recueil de nouvelles et de nombreux articles, poèmes et nouvelles, publiés ici ou Là.