Laissez-vous emporter par ces billets découverts par Rita sur un quai ; poésie de gare qui aurait recouvré toute la noblesse des contemplations, cette écriture est tout simplement magistrale car elle prend le temps de nous transporter dans l’Orient-Express de notre imaginaire. Aujourd’hui, le culte de la vitesse ne nous fait hélas, plus gagner de temps mais bel et bien perdre notre humanité. Claude Luezior, c’est ce monsieur au sourire tendre et à la moustache joviale, assis sur un banc de ce quai, qui prend plaisir à regarder passer les express et les omnibus, dans un brouhaha d’enfer. Sa force est de n’attendre aucun train et de n’être prisonnier d’aucune contrainte horaire. Avec sérénité, il observe ce tohu-bohu de fin de siècle qui brasse les courants d’air. Il sait très bien que toutes les destinations mènent au même terminus. Et que la vie n’est qu’une immense gare. Le contrôleur vous le confirmera bien le moment venu. extrait de la préface, Laurent Bayart