Les voies de l’imaginaire sont complexes, multiples, et il est bien risqué de prétendre les saisir. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de l’imaginaire enfantin. Cependant, une déjà longue écoute de l’enfance, l’attention portée au langage dans ses rapports avec l’expression profonde de l’être, ont permis à Georges Jean de suivre les cheminements qui, par les poèmes et par les contes peuvent conduire l’enfant à une connaissance nouvelle du réel. Et il était intéressant de comprendre comment le langage poétique dans sa densité rythmique et métaphorique atteignait l’imaginaire dans la fulgurance de l’instant et comment les contes dont on sait le spectaculaire retour dans l’actualité, entraînent dans leurs méandres narratifs, l’enfant à des dérives fécondes. Ce livre est en fait une invitation à d’autres lectures et à une réflexion sur des pédagogies davantage ouvertes à l’invention de soi qu’à la répétition.