Les diverses crises qui agitent les marchés financiers depuis 1998 (crise asiatique, russe la tension sur les marchés financiers occidentaux), entraînent une remise en cause du caractère véritablement rationnel des individus qui agissent sur ces marchés ainsi que bon fonctionnement de ces derniers. Le fait que la valeur d’une entreprise comme Alcatel puisse perdre 38 % en une journée renforce la méfiance de nombreux investisseurs vis-à-vis des marchés financiers, méfiance récurrente à chaque crise. De la même manière, la forte croissance des « valeurs Internet » à l’automne 1999 et leur chute au printemps 2000 inquiètent tout autant les différents investisseurs. Il semble exister un décalage entre l’apparente « exubérance irrationnelle » des marchés financiers, régulièrement dénoncée, et le rôle pourtant important de ces marchés dans notre système économique. Comment des individus, perçus par certains comme arrogants et insouciants, peuvent-ils être les acteurs principaux d’une des sources majeures de financement des entreprises et donc de l’économie mondiale ? Cet ouvrage tente, à l’aide de quelques concepts théoriques fondamentaux de la finance, tels que celui d’efficience, de décrire et d’aider à comprendre la réalité des marchés financiers. On constate que ces derniers n’ont pas ce caractère erratique si souvent décrié et que les investisseurs, s’ils sont quelques fois exubérants, n’en sont pas moins rationnels.