Le Var est-il une « exception culturelle » ? Ou, plus gravement, un laboratoire anticipant la crise de la société politique française ? Cette question qu’hésitent à se poser ceux dont la politique est le seul métier, et souvent le seul avenir, ne pouvait manquer de l’être par un doyen devenu député, ayant gardé de l’universitaire le sens de la provocation et le goût d’une certaine naïveté. S’interrogeant sur la place de la culture dans un département occupé par le Front national, suspectant les Conseils généraux et régionaux de provoquer, par nature, certaines dérives clientélistes, fustigeant le terrorisme juridique immobilisant les élus, l’auteur, en bon gaulliste, avoue ne plus se retrouver dans un monde politicien où la guerre des étiquettes l’emporte sur le débat d’idées. Souhaitant l’apparition de nouveaux clivages susceptibles de refonder l’opposition droite-gauche, et de redonner ainsi un sens à l’engagement politique, Jean-Pierre Giran a écrit un livre riche de son expérience varoise qui pose les questions de fond auxquelles est affrontée aujourd’hui la politique