Le héros du Valet de plume est écrivain mais il est surtout connu pour s’être fait le biographe d’une sorte de Picasso de la sculpture. Son enthousiasme est même à l’origine de l’ascension du Maître, sacré le plus grand artiste du siècle. Tous deux ne peuvent plus se passer l’un de l’autre et parcourent le monde dans un sillage de gloire. Défilent ainsi en tourbillon New York, la Californie, l’Inde, l’Europe, l’Algérie, le Brésil, les princesses, les palais, l’art, l’amour, la vie, la mort, et nombre de personnages dont on trouvera sans peine la clé. Le génial artiste dévore tout sur son passage, y compris l’aimée de son ami biographe, qu’il ajoute à son harem. Le génie a tous les droits. Jusques après la mort (qui posera d’ailleurs une énigme policière), le Maître étendra le reflet ironique de sa renommée sur celui qui la fit et que les caprices de la vie littéraire transformeront en un orphelin bizarrement comblé.