Du balcon d’une chambre d’hôtel, non loin de l’Opéra, à Paris, un homme guette à la fenêtre d’en face. Cet homme s’appelle Robert Verdaille. Il attend. Celui qu’il attend se nomme Joseph Perez. Verdaille veut tuer Perez. Pourtant, tous deux sont originaires d’Algérie, tous deux ont eu à souffrir d’une décolonisation qui leur a semblé brutale. Pourtant, sa fortune, Verdaille la doit à Perez. Qu’est-ce qui peut bien pousser un homme prudent, rusé, ambitieux à user d’un moyen si dangereux, quel but poursuit Verdaille ? Avec « Quand le vin est tiré », André Sivergue fait une entrée magistrale dans le roman à suspense. Son sens de l’analyse psychologique, autant que son goût du détail vrai, le classent d’emblée parmi les maîtres d’un genre difficile entre tous.