Les adversaires du général de Gaulle l’ont souvent accusé d’agir contre l’union de l’Europe occidentale. Dans son livre, Gilles Gozard, en s’appuyant sur les déclarations du général de Gaulle, montre d’abord que, de tout temps, celui-ci a affirmé la nécessité d’une solide union, aussi bien politique qu’économique, de l’Europe de l’Ouest. L’analyse des déclarations, à laquelle procède l’auteur, des positions et des actes de De Gaulle après son arrivée « aux affaires », en 1959, fait apparaître qu’il n’a cessé de s’employer à mettre en place le Marché commun, et que c’est grâce à son action que le Marché commun agricole, négligé par le traité de Rome, a pu être établi. De même, son refus à l’égard de l’adhésion de la Grande-Bretagne, était uniquement commandé par le souci de préserver la Communauté européenne de toute dilution dans une simple zone de libre échange. L’exposé, documenté, bien charpenté et clair de Gilles Gozard, ne manquera pas de redresser l’erreur d’un jugement hâtif et partisan.