Jacques Soufflet, dont l’enfance picarde a été profondément marquée par la Première Guerre mondiale, est capitaine de l’armée de l’Air lorsque, en 1940, l’Allemagne nazie écrase la France. Des jours de deuil aux heures d’espoir, des prisons africaines à la fausse liberté de Vichy, puis à la vraie liberté retrouvée, et au combat, voici son “étrange itinéraire”. Parti de Royan, le 17 juin 1940, il passe à Londres, pour aboutir à Vitry-en-Artois fin 1944. Il commande alors le groupe Lorraine. Jacques Soufflet termine la guerre comme lieutenant-colonel. Peu avant la capitulation de l’Allemagne, il est affecté au cabinet militaire du général de Gaulle. Il sera ministre de la Défense en 1974. Un témoignage précieux, et d’une grande probité.