Si, dans le sillage, de Marie-Catin, l’ancêtre de cette frivole dynastie, nous pourrons musarder dans l’Auvergne buissonnière du XVIIe siècle, Rosalie nous mènera en bateau, loin, plus loin, beaucoup plus loin, jusqu’au royaume de la Moscovie ! Mais qui refuserait de s’embarquer sur cette galère en partance pour Cythère ? Encore une saga ? Oui, mais une saga un peu spéciale que celle de ces dames, galantes de mère en fille, expertes à mugueter les marjolets, comme à flatter l’auguste sensualité des grands de ce bas monde ! Outre du détail badin de leurs propres aventures, elles nous régaleront donc, en prime, de révélations inédites et stupéfiantes sur l’Histoire avec un H majuscule... Les secrets d’État ne sont-ils pas, souvent, des secrets d’alcôve ? Et si l’on ne compte plus les folichonneuses, qui jouirent du privilège de s’amâtiner avec des rois, sinon des empereurs, citez-moi un, un seul de nos historiens officiels, qui puisse se glorifier d’avoir confessé sur l’oreiller une quelconque Majesté ? Il me semble plus sage, par conséquent, de nous passer d’intermédiaires douteux, et d’accorder plus de crédit aux cancans de ces belles médisantes, qu’aux supputations théoriques de ces doctes plumitifs ! N’ont-elles pas œuvré sur le tas avant d’écrire l’Histoire à leur façon, des façons qui ne sont pas toujours des manières ? Et le rire ne serait-il pas – aussi – le propre de la femme ?